Chouquette du 9 juin 2016 : « Chichis choc ! »

Les Chouquettes c’est quoi ? C’est l’actualité hebdomadaire de la fanfare mise en LOL et en images « Paint », vous y retrouverez les infos sur le off, les dates, les répétitions, les projets, etc. Bonne lecture !

Au sommaire de la Chouquette n°174 :
– portrait de notre nouveau saxophoniste !
– retour de Joué-lès-Tours (37)
– révisez avant la tournée ! Lire la suite

Chouquette du jeudi 28 avril : « La non-tournée de la fanfare ALGDC ! »

Les Chouquettes c’est quoi ? C’est l’actualité hebdomadaire de la fanfare mise en LOL et en images « Paint », vous y retrouverez les infos sur le off, les dates, les répétitions, les projets, etc. Bonne lecture !

Au sommaire de la Chouquette n°168 :
– la non-tournée de la fanfare
– les rendez-vous fanfares à noter !

Lire la suite

Chouquette du 12 novembre : Chouquette vidéo 2 – Hommage à Bubuche

Les Chouquettes c’est quoi ? C’est l’actualité hebdomadaire de la fanfare mise en LOL et en images « Paint », vous y retrouverez les infos sur le off, les dates, les répétitions, les projets, etc. Bonne lecture !

Salut les gens !

C’est la deuxième Chouquette vidéo !

Au sommaire :
– hommage à Bubuche
– on joue demain
– notre prochain spectacle

 

mail to Sans titre bandeau imperiale

Chouquette du 1er octobre : Big up Marco !

Les Chouquettes c’est quoi ? C’est l’actualité hebdomadaire de la fanfare mise en LOL et en images « Paint », vous y retrouverez les infos sur le off, les dates, les répétitions, les projets, etc. Bonne lecture !

Salut les gens !

Au sommaire de la Chouquette n° 138 :
– un gros bisou à notre Marco !
– on a joué à Orléans !

 

 

marcoMarco notre gros caisseu qui est là depuis le tout début de la fanfare part pour de nouvelles aventures et a fait son dernier concert avec nous dimanche dernier. marco

 

 

Marc, percussionniste formé à la plage, sait jouer tout le diapason à la grosse caisse. Sa force de frappe et ses phrases courtes laissent peu de place à la contestation.

 

Hommage en vidéo…

 

 

Il continue la musique avec Spiel et Big Joana mais également tous ses projets d’illustrateur. On continuera à parler de lui croyez-nous :!
Il sera remplacer par Ben qui a déjà fait une douzaine de concerts avec nous cette saison !

 

 
ben

 

 

 

D’ailleurs joue avec nous et gagne un cadeau ! 7 diff

 

 

 
on jouait

 

 

On jouait vendredi, samedi et dimanche à Orléans. Un grand merci à toute l’équipe pour l’acceuil, à Benjamin, Ingrid, Hélène, Lise, Norbert, Alice, Céline, Nathalie, , Antoine, Philippe, Cédric et Sam… Un petit retour en image sur le weekend.

ln orlean$

 

 

Et on a fait une vidéo de nous mais c’est chiant d’intégrer une vidéo facebook, alors cliquez ici.

Et aussi un album photo de nous !

 
Orléans 09/15 Fred desnoue

 

 

Et aussi on a défoncé la caisse claire de Beubeu, même que c’était pas la sienne mais celle que Jérome de Zygos lui avait prêté … orlean3

En plus il y avait les potes du Bar à momes, Garçons SVP, Calixte de Nigremont, la belle Image, l’orchestre du coin, AOC, le luna park et bien d’autres !

A la semaine prochaine !

 

 

 

mail to Sans titre bandeau imperiale

Chouquette du 24 septembre : on joue ce weekend à Orléans !

Les Chouquettes c’est quoi ? C’est l’actualité hebdomadaire de la fanfare mise en LOL et en images « Paint », vous y retrouverez les infos sur le off, les dates, les répétitions, les projets, etc. Bonne lecture !

Salut les gens !

Au sommaire de la Chouquette n° 137 :
– on joue tout le weekend à Orléans (45)
– on a fait un tour aux Accroche-coeurs !

 

orléansOn joue vendredi, samedi et dimanche à Orléans ! La ville de (dans l’ordre) Paul Gauguin, Burning Heads et Yann Moix …

Vous pourrez nous voir :

le 25/09 à 12:30 – 45 min – déambulation sur les quais
le 25/09 à 23:00 – 45 min – amplifié comme le gros Johnny, sur scène avec tout le tralala !

johnny

le 26/09 à 12h30 – 45 min – déambulation sur les quais
le 26/09 à 16h45 – 45 min – déambulation sur les quais
le 26/09 à 18h45 – 45 min – déambulation sur les quais

le 27/09 à 11h15 – 45 min – déambulation sur les quais
le 27/09 à 13h15 – 45 min – fixe sur un bateau sur l’eau
le 27/09 à 16h00 – 45 min – déambulation sur les quais

Si vous ne connaissez pas cette ville ce sera l’occasion de visiter…

 

cohen1cohen2

 

Nous connaissons des gens qui peuvent faire de belles vidéos, drôles et originales, allez faire un tour sur leur site ! CLIQUE ICI !

NDLR : Notez la pub discrète….

 

corche

Alors on a fait un tour aux Accroche-coeurs ce week-end et on a vu plein de spectacles !
On a aimé !

La Cie Lez Arts Vers


lez arts vers
Odyssée: récit de voyages plus ou moins mouvementés et remplis d’aventures singulières

Du sol émerge une tête immense. De ses six mètres de hauteur, elle paraît chanter mais au lieu de paroles, ce sont des centaines de visages qui jaillissent de sa bouche ouverte comme autant de mots dans le flot d’un récit. Ces visages suspendus témoignent de l’expérience sensorielle vécue au creux de l’argile par le public lors des « baptêmes de terre » organisés plus tôt dans la ville. Dans ce décor de terre, de paille et d’acier les Passeurs, mémoire vivante du géant, accueillent les spectateurs. Par leur présence muette, ces quatre personnages invitent à l’étrange, à l’écoute et au regard.
L’Odyssée appelle à voyager dans une oeuvre et dans son processus de création en quête de retrouvailles avec soi, avec l’autre, avec la matière brute.

Scénographie et écriture > Cie Lez’Arts Vers & Fred Martin
Jeu > Carole BONNEAU, Christophe AUBERT, David ROBICHON, Gérald AUBERT

Aides à la création > Festival les Accroche-Cœurs (49), Ville d’Angers (49), La Paperie CNAR (49), Commune de Seiches-sur-le-Loir (49), Communauté de Communes du Loir (49)

 

 

 

 

L’ami Jamie Gallienne !

 

À la semaine prochaine !

 

 

mail to Sans titre bandeau imperiale

Chouquette du jeudi 10 septembre : On a survécu à At Tension Festival !

Les Chouquettes c’est quoi ? C’est l’actualité hebdomadaire de la fanfare mise en LOL et en images « Paint », vous y retrouverez les infos sur le off, les dates, les répétitions, les projets, etc. Bonne lecture !

 

Salut les gens !

Au sommaire de la Chouquette n° 135 :

– on rentre du festival At Tension#6 en Allemagne !

 

at tension 

Déjà un grand merci à Anne-Laure et Peter qui ont joué les runners sur le festival !! Sans vous on aurait galérer ! Maintenant un petit quizz ! Trouvez laquelle des ces photos a été prise par la fanfare sur le festival !

réponse a  répnse b  reponse Créponse D 

 

Pour connaitre la réponse il faudra vous taper la séance de diapo, comme quand les amis de vos parents rentrent de Seychelles… Bon courage !  

 

 

 

 

Et nous en avons profitez pour participer à une action de soutien aux réfugiés ! welcome

 

mail to Sans titre bandeau imperiale

Chouquette du 3 septembre : C’est la rentrée !

Les Chouquettes c’est quoi ? C’est l’actualité hebdomadaire de la fanfare mise en LOL et en images « Paint », vous y retrouverez les infos sur le off, les dates, les répétitions, les projets, etc. Bonne lecture !

Cette semaine la Chouquette est traduite en Allemand (merci pour le coup de main Anneloir), car la rédaction de la Chouquette a appris l’Allemand avec Victor 🙂

 

Retrouvez la VF un peu plus bas !

 Back in germany

Hallo allerseits

Inhalt des Chouquette No. 134:
– Wir spielen beim diesjährigen „at.tension#6“ Festival in Deutschland

Editorial

Passend zum Schulbeginn sind wir in Gedanken bei allen Kindern, die mit einem Knoten im Magen den Weg zur Schule wieder antreten … Ohne zu wissen, ob und wenn ja welche Freunde in ihrer Klasse sein werden oder noch schlimmer, welche Lehrer sie in Zukunft unterrichten werden.

Möchtet Ihr von uns ein paar Tipps haben, wie man diese Bauchschmerzen weg bekommt ohne schlimme Sachen auf der Schultoilette machen zu müssen? Leider müssen wir euch an dieser Stelle mitteilen, dass man dagegen wirklich nichts tun kann. Aber seid beruhigt: Lehrer, Verwaltungspersonal, Hausmeister und Sekretäre haben ebenso gar keinen Bock, wieder auf Arbeit zu gehen!

Einen wunderschönen Schulbeginn an alle! Unserseits geht es los nach Deutschland (o-ton: lächeln des Böses beim James Bond).

At tension de

Ganz genau liebe Freunde, wir fahren wieder Richtung Deutschland und spielen vom 4.-6. September auf dem at.tension Festival in Mecklenburg! Bei dieser Reise haben wir einen riesigen Vorteil: Den Weg kennen wir schon, da das „at.tension“ Festival auf dem Gelände des „Fusion“ Festivals stattfindet, wo wir schon im Juni diesen Jahres gespielt haben.

 

fusion 1 Wir spielen

On 04.09. from 22:30 to 23:30 at "Salon de Baile"

On 05.09. from 15:00 to 16:00 at "Luftschloss"

On 05.09. from 20:30 to 21:30 at "Salon de Baile"

On 06.09. from 14:00 to 15:00 at "Luftschloss"

On 06.09. from 23:30 to 00:30 at "KuKo Zelt"

tension2 Keine Schublade bleibt verschlossen, kein Stil ist ausreichend heilig als dass er nicht herhalten könnte. Viel Blech wird zum Schwingen gebracht – von ungezählten Hüften ganz zu schweigen. Von Metal-Dub bis Kletzmer-Disco einen Walzer streifend in Richtung Balkansurf mäandernd – immer auf dem Mittelweg zwischen den Stilen, neue Wege werden beschritten und das Publikum im Sturm erobert fusion Wir sagen Ihnen !          

 

Salut les gens !

Au sommaire de la Chouquette n° 134 :

– on joue à At Tension en Allemagne !

 

Edito ! En cette période de rentrée nous avons une pensée pour tous les enfants qui se rendent la boule au ventre à l’école… Ne sachant pas quels-les copains-ines sera dans ta classe, quelle sera ton ou tes profs, est-ce que les surveillants seront les mêmes, seront-ils sympas ? Vous souhaitez trouver un moyen de vous débarrasser de cette boule au ventre sans devoir aller dans les horribles toilettes du bahut ? C’est impossible, mais rassurez-vous en vous disant que les prof, les CPE, les surveillants, les personnels d’administration et agents d’entretien n’ont, eux aussi, pas envie de revenir !
Bonne rentrée à tous, nous on s’en va en Allemagne ! (rire du méchant dans James Bond).    

 

Back in germany   At tensionEt oui les amis on retourne en Allemagne pour jouer au festival At Tension les 4, 5 et 6 septembre ! L’avantage pour nous c’est qu’on connait la route car c’est sur le même site que le festival Fusion sur lequel nous jouions en juin dernier !
fusion 1Comme on peut lire sur notre feuille de route et contrairement à ce qu’annonce  le site nous jouerons :

On 04.09. from 22:30 to 23:30 at "Salon de Baile"

On 05.09. from 15:00 to 16:00 at "Luftschloss"

On 05.09. from 20:30 to 21:30 at "Salon de Baile"

On 06.09. from 14:00 to 15:00 at "Luftschloss"

On 06.09. from 23:30 to 00:30 at "KuKo Zelt"

Keine Schublade bleibt verschlossen, kein Stil ist ausreichend heilig als dass er nicht herhalten könnte. Viel Blech wird zum Schwingen gebracht – von ungezählten Hüften ganz zu schweigen. Von Metal-Dub bis Kletzmer-Disco einen Walzer streifend in Richtung Balkansurf mäandernd – immer auf dem Mittelweg zwischen den Stilen, neue Wege werden beschritten und das Publikum im Sturm erobert. Alors pour nos lecteurs qui aurait séchés les cours d’Anglais et d’Allemand, Googueul Crad’ nous propose une traduction : googleNDLR : Nous avons préféré gardé l’anonymat du monsieur pour ne pas être ennuyé par une éventuelle plainte du monsieur en question…

Alors ça nous donne :

Sur 04/09 . 22:30-vingt-trois heures 30 au « Salon de Baile »
Sur 05/09 . 15h00-à-16h00 au  » Castle in the Air » Sur 05h09 . 20h30-21 heures 30 au « Salon de Baile « 
Le 06.09 . 14h00-à-15h00 au  » Castle in the Air » Le 06.09 . 23 heures 30-00h30 au «tente Kuko « 

Pas de tiroir reste fermé , aucun style est suffisamment sacré que qu’il ne pouvait servir. Beaucoup feuille est mise en vibration – pour ne pas mentionner d’innombrables hanches complètement. Metal- Dub Klezmer Disco une valse pâturage méandres vers Surf des Balkans – toujours sur l’équilibre entre les styles, un nouveau terrain et a conquis le public par la tempête.

 

Demandons l’avis de Geoffray, élève de troisième, il entame sa deuxième année d’Allemand au collège François-Villon des Ponts-de-Cé (49) :

gero  En revanche, le festival, lui, est super chouette !   tension2  fusion

 

 

On vous racontera dès notre retour !!

 

 

 

mail to Sans titre bandeau imperiale

Chouquette du 20 août : On perd pas le rythme !

Les Chouquettes c’est quoi ? C’est l’actualité hebdomadaire de la fanfare mise en LOL et en images « Paint », vous y retrouverez les infos sur le off, les dates, les répétitions, les projets, etc. Bonne lecture !

Salut les gens !

Au sommaire de la Chouquette n° 132 :
– on joue mercredi à Chatellerault (86)
– on jouait samedi à Quiberon (56)
– suite de nos conseils lecture pour cet été
chatelle

 

Comme on peut lire sur le site de l’agglo : c'est nous

Et bim ! Ce sera pour nous notre deuxième concert, sur scène, amplifié avec notre copain Guillaume Barré à la console ! Alors si vous voulez venir danser comme des oufs, viendez nous rejoindre dimanche à 18h à Chatellerault, ce sera toujours mieux que de craquer 40 boules par têtes au Futuroscope…

manuInternet nous dit : « Cette manufacture d’armes est créée par ordonnance royale du 14 juillet 1819 pour produire des armes blanches. Les travaux de construction débutent en 1820 sous la direction de M. Ledard et M. Guillebon par le bâtiment d’administration, cinq ateliers sur le bord de la Vienne et des logements d’ouvriers dans la partie nord (le bâtiment 137 porte la date 1821). A partir des années 1850 y sont fabriquées des armes à feu, puis du matériel d’artillerie et des missiles. L’introduction de nouveaux procédés mécaniques de fabrication et l’augmentation des effectifs entre 1830 et 1880 entraînent la transformation et la construction de nombreux ateliers. Entre 1886 et 1891, pour la fabrication du fusil Lebel, de nombreux bâtiments sont démolis et remplacés par de nouvelles constructions (3 des cheminées datent de cette période, et les bâtiments 114 et 206 portent la date 1887). Dans les années 1950, on reconstruit les bâtiments endommagés durant la Seconde Guerre mondiale et certains ateliers vétustes, tandis que l’on en modernise d’autres. Après la fermeture définitive de l’établissement le 1er novembre 1968, une partie des bâtiments est transformée en musée, en patinoire et en centre d’archives de l’armement. En 1844, il y a la mise en place d’une turbine Fourneyron, puis vers 1850, le remplacement de deux autres roues par des turbines. De 1914 à 1921, on y construit une centrale thermique et une centrale hydroélectrique. L’usine compte 40 ouvriers à ses débuts et 7000 durant la Seconde Guerre mondiale, elle est alors l’une des plus importantes usines d’armement d’Europe. » Bon le passé du lieu n’est pas rigolo mais nous sommes contents d’aider à changer le karma du bidule ! Et puis faut avouer que le site est bien indus-style ! la-Manu    

quiberonUn grand merci à Karine et à toute l’équipe de l’office du tourisme de Quiberon !!   Spéciale dédicace aux Angevins, Angevines, Nantais, Nantaise, copains, copines, et la famille qui ont fait le déplacement hier ! quiberon3

Et merci à Flo pour les photos, la suite la semaine prochaine !

 

nos conseil lecture

 

métamorphose iranienne« Une métamorphose Iranienne » – Mana Neyestani

 

Le cauchemar de M. Neyestani commence en 2006, le jour où il dessine une conversation entre un enfant et un cafard dans le supplément pour enfants d’un hebdomadaire iranien. Le problème est que le cafard dessiné par Mana utilise un mot azéri. Les azéris, un peuple d’origine turc vivant au nord de l’Iran, sont depuis longtemps opprimés par le régime central. Pour certains, le dessin de Mana est la goutte d’eau qui fait déborder le vase et un excellent prétexte pour déclencher une émeute. Le régime de Téhéran a besoin d’un bouc émissaire, ce sera Mana. Lui et l’éditeur du magazine sont emmenés dans la Prison 209… Au bout de deux mois de détention, Mana obtient enfin un droit de sortie temporaire. Il décide alors de s’enfuir avec sa femme. Après un long périple qui les fera passer par les Émirats Arabes Unis, La Turquie et la Chine, ils parviendront à atteindre la Malaisie pour s’y installer. Bouleversant, Une Métamorphose Iranienne est une plongée en apnée dans le système totalitaire kafkaïen mis en place par le régime iranien.
Notre avis : Un super bouquin, aussi beau que poignant !
20 € – Coédité par Çà et Là et Arte Editions

 

 

 

 

 

 

 

 

A fond de cale

« À fond de cale » – Dominique Delahaye

Thomas sort de tôle. L’occasion pour lui de retrouver la vie du dehors et de se confronter à son passé. Des parents mariniers méprisés par la famille de sa mère : les Aubourg. Thomas se souvient d’un mariage dans cette famille. Le père qui flirte avec la chanteuse de la fête, un début de bagarre, le départ précipité, les coups portés à la mère. Adolescent, il commence les premières bêtises avec des copains. Et toujours, au retour le visage  blessé de sa mère. De retour à la vie en liberté, il découvre que la péniche de ses parents a été rachetée par des Aubourg. La rage monte. Un beau texte. Les bords de rivière, la vie en péniche sont très bien décrits. Des personnages à fleur de peau. « Le bachot du « Dandine » emporté doucement par le courant de la Marne s’était écarté du pont, à quelques mètres du petit tourbillon qui s’enroulait autour de la pile de pierre. Il avait fait un nœud au taquet et la barque s’était stabilisée, dansant un peu sur l’eau grise. »

Notre avis : Un beau livre dans une belle collection. Une histoire courte mais dans laquelle on se plonge avec beaucoup de plaisir et de curiosité.

11 € – Édition In8

 

 

 

 

 

guerre des tétons
« La guerre des tétons » – Lili Sohn
Je ne veux pas qu’on me regarde avec des yeux de petit chat, je n’ai pas besoin de pitié mais plutôt d’énergie cosmique ! Et si ça peut t’inciter à te checker les boobs ou ceux de ta blonde, eh bien tant mieux ! « Cancer du sein » : à l’annonce du terrible diagnostic en février 2014, Lili n’a que vingt-neuf ans. Loin de se laisser abattre, la jeune femme décide de mettre à profit ses compétences de graphiste pour créer un blog et y raconter son combat contre la maladie sous forme de dessins humoristiques. Sa tumeur, elle va l’appeler Günther, et un véritable « massacre orchestré » est mis au point pour l’éradiquer. Sur la toile, l’énergique et décomplexée Lili aborde tous les aspects de son nouveau quotidien pour mieux l’exorciser : de sa découverte de la maladie aux réactions de son entourage, de ses interactions avec le milieu médical à ses astuces toutes personnelles. Examens, traitements, symptômes, génétique, mais aussi féminité, hygiène de vie et relations humaines : tout est décortiqué avec autodérision dans le seul but d’informer sans dramatiser… et surtout sans banaliser. Reprenant les posts du blog à succès et des illustrations inédites, Invasion, premier tome publié par les éditions Michel Lafon, raconte l’histoire de Lili jusqu’à son opération du sein.

14 € 95 – Éd. Michel Lafon

 

mail to Sans titre bandeau imperiale

Chouquette du 13 août : Une Chouquette pleine d’huile et de sucre avant d’aller à la plage ?

Les Chouquettes c’est quoi ? C’est l’actualité hebdomadaire de la fanfare mise en LOL et en images « Paint », vous y retrouverez les infos sur le off, les dates, les répétitions, les projets, etc. Bonne lecture !

Salut les gens !

Au sommaire de la Chouquette n° 131 :
– on joue mercredi à Quiberon (56)
– on jouait samedi à Villefranche-de-Rouergue (12)
– suite de nos conseils lecture pour cet été

 

 

quiberon

Amis Bretons, amis vacanciers, nous jouerons mercredi prochain à Quiberon (56) ! Au début on n’était pas sûr car sur le site de la mairie on a vu ça …   c pas nous

Alors bon, on a eu un doute … Est-ce nous ou une très pâle copie ? Avec une bombarde….
loubardsEn fait c’est bien nous, c’est juste qu’ils ont un peu craqué la comm’..
Si on peut se permettre une suggestion de présentation  🙂   jj comm 1

là c'est nousOn jouera en déambulation et nous partirons à 21 h de Port Maria.

NDLR : la photo des Loubards est tirée d’une exposition sur les mouvements Vikings et Panthers dans les années 80 à la Villette. L’expo était visible à la Addict Galerie de Paris du 6 février au 28 mars dernier (elle est peut-être encore visible aujourd’hui mais on ne sait pas où et quand). Gilles Elie Cohen (le photographe) a publié un livre photo en 2014 aux éditions Serious Publishing.                  

 

 

villefranche

 

Malgré la pluie, on a pu faire, comme prévu, la clôture du festival ! algdc villefranche

 

Merci à Anny, Chloé, Alain, Samuel et à tous les bénévoles pour l’accueil, la disponibilité, les confitures maisons et la bonne humeur, vous êtes une super équipe !! Nous avions l’impression de venir jouer chez nos cousins du sud ! Pour preuve, les photos des repas pris aux loges, au menu aligot, cassoulet, faits maison avec les légumes du jardin !!  

 

 

acceuil

 

Et puis peut-être qu’on a complété notre collection de photos ? Bon, on n’a pas trouvé le siège du PC mais bon… cgt

 

 

      comm Et bien devinez qui a été choisi pour le visuel de la saison des « Jeudis du château » à Fougères (35) ??? C’est nous ! Merci à Aurélie T.K., et à Jérôme C. pour l’info et les photos ! D’ailleurs, pour ceux qui aiment la bonne musique et la fanfare, on vous conseille d’aller beurrer vos oreilles du côté d’un des projets musicaux de Jérôme à savoir L’usine à canards

 

jéromejpg  jérome2  jj comm 2 

 

 

nos conseil lecture magasin général« Magasin général » – Loisel et Tripp

Loisel et Tripp ont concocté ensemble, avec une gourmandise très communicative, une chronique énergétique et très humaine, peuplée de personnages intenses et savoureux. Leur attachement partagé pour le Québec – Loisel y réside, Tripp y a enseigné – a servi de moteur à cette histoire truculente, qui ne ressemble à rien de ce que l’un ou l’autre a publié auparavant. Fondée sur la complémentarité de leurs savoir-faire, leur collaboration porte autant sur le texte que sur le dessin, et se nourrit du meilleur de leurs talents respectifs.

Notre avis : une belle aventure humaine et graphique. Cette BD est touchante, tant par la mise en place des personnages que par le dessin. Une chronique qui nous plonge au cœur du Québec rural des années 20, sans prétention. Peu de choses s’y passent et pourtant tout l’essentiel de ce qui fait la nature humaine y est. À cela, il faut ajouter le plaisir de lire des textes en « québécois » et d’avoir cette douce impression d’être là-bas.

Casterman – 15€50

 

Staline« La mort de Staline » Nury et Robin

Le 2 mars 1953, en pleine nuit, Joseph Staline, le Petit Père des peuples, l’homme qui régna en maître absolu sur toutes les Russies, fit une attaque cérébrale. Il fut déclaré mort deux jours plus tard. Deux jours de lutte acharnée pour le pouvoir suprême, deux jours qui concentrèrent toute la démence, la perversité et l’inhumanité du totalitarisme. À partir de faits réels, Fabien Nury, scénariste d’Il était une fois en France, et Thierry Robin, le créateur de Rouge de Chine, signent un album éblouissant, d’un humour ravageur et cruel, portrait saisissant d’une dictature plongée dans la folie.

Notre avis : un super taff graphique, on a vraiment l’impression de vivre les heures qui ont suivi la mort du célèbre dictateur.

Dargaud – 13€90

 

 

Et puis (comme la semaine dernière) il y a aussi nos collègues de la rue qui écrivent de très belles choses !
Comme Ioana Arrufat qui nous questionne sur le fait de jouer un spectacle dans une mairie FN…

– Alors on dis oui ou on dis non ?
– Ben on dis oui ! Pourquoi ?
– Ben c’est une mairie FN quand même !
– Et ben oui ! Moi je veux bien aller voir ce que c’est une mairie FN qui achète le spectacle !
– Ouais mais faut dire un truc pendant le spectacle ! Faut marquer le coup !
– Non ! On joue ! C’est tout ! Pis on voit comment c’est ! 
– Ok ! Allons-y ! Mais quand même c’est bizarre !
– Ben oui mais eux ils nous veulent et ils nous paient ! A Châlon ils nous ont pas voulu et ils nous paient pas ! T’as vu à Châlon ils se mordent ! Parce qu’il y en a un il se sent beaucoup plus à gauche que les autres parce que la police lui courre après !
– Ah bon ! Mais toute ma famille y étaient et ils ont rien vu !
– Je croient qu’il se jettent des pavés invisibles sur la tête et leur idées !
– Ah ! Mais quand même jouer dans une mairie FN, je sais pas ça me fait mal au fesses!
– Je ne sais pas quoi te dire, c’est l’expérience qui fait la vie pas l’avis qui fait l’expérience ! C’est un truc que mon père il me dit tout le temps ! Et puis les fesses et la gauche ça peut être douloureux aussi ! Bref viens j’ai pas d’argument allons y !
On a pris le camion le matos la gourde de flotte le pic nique et on est allé au pays où le FN a pris le pouvoir !
Quand je joue avec ce spectacle, ce qui me plait c’est que nous arrivons toujours plus tôt que tout le monde dans une ville pas encore excitée par la fête ! Nous restons 3 jours à travailler dans notre arbre ! Alors on rencontre du monde ! Parce que notre arbre il est au centre de la ville ! On rencontre les habitués du banc, du parc, du trajet ! Les vieux le matin. Les travailleurs à la pause de midi. Les jeunes et leurs pétards en fin de journée ! Comme nous somme suspendu un peu en hauteur alors on voit et on discute et surtout on écoute.
Comme si parler à un arbre ça déliait les langues! Les gens, ils nous racontent souvent leur vie ou leur tracas. On est vite au courant de ce qui se trame et des joies et des tristesses d’une ville. Et puis il y a la mairie et ses différents services : ceux des espaces verts, le service technique, la culture évidemment…ils viennent chacun leur tour et on papotte… les petites plaintes et les conseils :  » Ah mais elle ! Vaut mieux pas lui parler entre 14h et 18hre par contre lui il se fera un plaisir de vous aider ! Si vous voulez être tranquille je vous conseille ceci et celà ! N’allez pas dans ce café surtout si vous êtes toutes les deux, le salon de thé c’est mieux, vous verrez !  »
Ici c’est Josiane qui nous accueille. Josiane c’est une sauterelle joyeuse et dynamique. Elle est heureuse de notre venue et viens souvent s’asseoir avec nous au pied de l’arbre. Je crois qu’elle veut parler. J’ose lui poser une question un peu avec pudeur comme si je lui parlais d’une maladie : Alors ? Comment ça se passe avec…? Et là elle me raconte sans attendre que je finisse ma phrase…et j’écoute cette histoire là et je sais déjà que j’ai eu raison d’être là parce que les pavés soudain je les voient et c’est elle qui les a en main ! Et c’est elle qui les posent et les imposent chaque jour dans sa mairie gangréné ! Parce que sa lutte elle l’a vit dans une grande solitude aussi et que grâce a elle, ici, il se passe encore quelque miettes de vie !
Pour la fête de la musique elle a eu 40 refus de la part de groupes musicaux contactés !
et pour ce festival elle a eu du mal à trouver du monde !
Elle est abandonnée et par sa mairie et par les artistes ou élus de la culture des autres communes qui refusent de faire exister une mairie FN !
 
Elle s’entend dire régulièrement par son maire qui s’en frotte les mains : »regardes comme elle se vide ta médiathèque, quel intérêt de la faire exister !  » et elle de répondre que si elle se vide c’est que beaucoup d’habitués des villes et villages voisins on décidé de ne plus y mettre les pieds depuis le changement de maire !
Pour le festival où nous avons été convié, les équipes ont été réduites comme une peau de chagrin ! Et le budget, c’est une véritable lutte qu’elle mène pour qu’il ne disparaisse pas ! Josiane, elle a un pavé dans chaque main qu’elle n’hésite pas à lancer dans la gueule de l’équipe du maire parce que l’autre fois elle a même baffé un type du conseil municipal, ce qu’il disait c’était trop pour elle ! Y’a des choses moi je peux pas les entendre, je peux pas laisser dire ça tu comprends !
Avec elle il y a 2 autres jeunes filles qui tiennent ce carré de vie ! Elles ont une pêche incroyable ! Moi j’ai juste envie de poser mon arbre dans leur bureau pour voir comment elles se fabriquent leur réserves de pavés !

Voilà Josiane c’est une sauterelle guerrière abandonnée par sa meute et qui résiste tant bien que mal ! Elle s’essouffle un peu desfois mais elle ne le montre pas trop parce que c’est pas le moment de s’essouffler là hein dis donc ! Et puis alors il est bien le gîte que je vous est proposé ? On y est bien hein ? Bon allez j’y vais ….elle a des pavés à faire pousser !

Et puis il y a les habitants ! Il y a la solitude vieille et ses soliloques quelques peu décousues et puis il y a les gamins un peu rude et déjà marqué par l’histoire sociale et le chômage élevé de la ville ! Avec eux on se marrent, ils sont partout dans chaque ville où nous allons. Mais ici, ce qu’il n’y a pas ailleurs, c’est la gêne et la honte ! Le besoin de se justifier : moi ma femme elle est marocaine vous savez ? Ou nous on a jamais voulu de ça ici mais c’est tellement la misère, faut les comprendre ! ….
Et puis on a joué !
Il étaient nombreux !
Les enfants réagissent à fond, ils sont en demande et hyper vivants ! Ils adorent ! Ils hurlent sur  mon personnage : T’es nul ! T’es nul ! Parce qu’elle ne sait pas grimper un arbre, ils hurlent comme je n’ai jamais entendu hurler pour soudain venir l’aider, parce que quand on est nul on peux y arriver quand même si on s’entraide !
Fin du spectacle on reste au sol et on discute et ils sont nombreux à venir et à nous dire merci
Et de nous dire qu’ici il y a des gens bien quand même et que tout le monde n’est pas FN
On est pas des nuls vous savez !
On est pas venu avec des pavés ou des discours, on est juste venue écouter et raconter une histoire ! Et je crois que c’était bien! 
Parce que je crois que de cette façon le pavé que tiens Josiane dans les mains, il est devenu un peu plus solide !
Et puis le jour où la gangrène sera partout il y aura toujours des gens même dans les endroits improbables qui restent avec toujours le poids d’un pavé dans la poche ! Je crois qu’eux, il ne faut pas les oublier !!
Alors avec ma pote on rigole bien de notre arbre avec mr Lardon et le maire de la ville ! Parce que malheureusement les pavés je les voient pas là !
En partant Josiane elle m’a demandé si je ne connaissais pas des Cies qui accepteraient de jouer dans son festival parce que c’est pas évident de s’entendre dire non !

« Ce témoignage va nourrir les futurs cahiers de mon aventure : Mon C15 s’appelle Georges, un voyage à travers la France à la rencontre de ceux qu’on écoute pas souvent. Un périple entre mon village et le camp de Rivesaltes et quelques mairies FN puis entre le camps de Rivesaltes et Calais.
Plus de nouvelles en hiver 2015-2016
Bien à vous tous
Ioana « 

 

mail to Sans titre bandeau imperiale

Chouquette du 6 août : on joue samedi dans l’Aveyron !

Les Chouquettes c’est quoi ? C’est l’actualité hebdomadaire de la fanfare mise en LOL et en images « Paint », vous y retrouverez les infos sur le off, les dates, les répétitions, les projets, etc. Bonne lecture !

Salut les gens !

Au sommaire de la Chouquette n° 130 :
– on joue samedi à Villefranche-de-Rouergue (12)
– suite de nos conseils lecture pour cet été

 

villefranche

 

 

FESTIVAL-2015

On jouera samedi chez nos amis de Villefranche-de-Rouergue (12) ! Concert unique le 7 août à 22h30 alors soyez à l’heure ! Plus d’infos par ici et le fessebook du festival est par là !

Ne manquez pas le reste de la programmation avec, entre autres nos copains de la famille Goldini et la Cie Passambleu ou encore les Goulus ! Et puis d’autres Cies qu’on aime beaucoup comme Fred Tousch, Léandre et bien d’autres !

 

 

 

 

 

 

nos conseil lecture

 

 

Asterios« Asterios Polyp » – David Mazzucchelli

Asterios Polyp est l’archétype du brillant universitaire américain de la côte est. Un intellectuel plein de charme et d’assurance, tour à tour cynique, séducteur ou arrogant. Mais le personnage social sophistiqué qu’Astérios s’est composé avec soin va voler en éclats par une nuit d’orage, alors qu’il vient d’avoir cinquante ans. Jeté à la rue par l’incendie accidentel de son appartement, Asterios bouleversé part au hasard…

Notre avis : une belle aventure très humaine…

« Asterios Polyp »  / roman graphique – Casterman – 35€

 

 

 

 

 

 

Le lecteur
« Le liseur du 6h27 » – Jean-Paul Didierlaurent

À 32 ans, Guylain Vignolles mène une vie morose et désenchantée. Tous les jours il se rend à un boulot qu’il déteste, qu’il exècre mais qui lui permet néanmoins de payer le petit appartement qu’il partage avec Rouget de Lisle, cinquième du nom, son poisson rouge… Cinq jours sur sept, le rituel est le même : il prend le RER de 6h27 qui le mène à l’usine, où, seule audace de sa vie, il lit à l’ensemble des passagers des pages de littérature…

Notre avis : Un livre bien écrit qui parait anodin au début de l’histoire et qui se transforme en un agréable conte.

« Le liseur du 6h27 » – Au Diable Vauvert – 16€

 

 

 

 

Et puis il y a aussi nos collègues de la rue qui écrivent de très belles choses !
Comme notre copain Chtou de la Cie Quality Street :

logo-qualite-streetAu-dessus de nos têtes, des ponts d’aluminium s’élevaient à plus de vingt mètres pour hérisser un bardage de tubes et de lames métalliques, comme posé sur quatre pattes veinées de chemins de câblages, prêtes à bondir,
sur lesquelles pullulaient mille projecteurs noirs aux orbites arachnéennes. Quelques bonzes torse-nu suspendus à des câbles, tatoués de créatures agressives et de symboles mortuaires, armaient la créature dans une atmosphère tendue, virile et fière, sous les aboiements de leurs supérieurs.
Stef, lui, se déplaçait avec la fluidité tranquille d’un vieux loup, suscitant le respect de ce contingent de techniciens en me tenant littéralement sous sa protection.
Avec ma jolie chemise à fleurs et mes sandales, je me sentais totalement déplacé à cet endroit, dans le saint des saints.
En me guidant vers le front de scène, il souriait avec jubilation « C’est la deuxième fois qu’on fait le Paléo, et je peux te dire que quand tu joues là,  tu sens une putain de puissance… »
Des dizaines de milliers de personnes découvraient le site sous nos yeux, t-shirts noués sur la tête, dans une transhumance démesurée, suivant souvent les mêmes sentes vers des abreuvoirs, et nous nous sentions comme les pâtres de tout un peuple.
« J’ai l’impression d’être Moïse… »
sifflais-je. Nous nous sommes quittés en nous promettant d’aller voir nos spectacles respectifs.
Dans mon cas, la promesse serait tenue, mais j’avais peu d’espoir qu’il honore sa part. J’ai trop vécu son ascension dans le milieu musical, trop vu les gens pavaner à la porte des loges, trop vu ces regards subjugués de fans dans toutes les villes de France. Il allait être au cœur d’un maelström dans lequel il avait son rôle à jouer, et ces instants simples qu’il avait partagé avec moi étaient déjà un véritable cadeau, dans un temps que tant de monde convoitait. Nous ne jouons pas dans la même cour. Sur son terrain, tout est superlatif.
Je déambulais un temps empoigné par un sentiment mêlé d’amitié indéfectible, de jalousie cuisante, et de tristesse profonde. Quarante mille personnes hurlaient autour de moi dans une hystérie cathartique que j’étais loin de partager.
Le son, énorme, s’écrasait dans les basses, et les lumières offensives syncopaient en mitraillant des tableaux surchargés.
La foule abrutie beuglait indistinctement sa singularité mélomane, gobelet à la main, dans une uniformité vulgaire.
Je m’échappais du centre où rendus fous par les invectives de Steff, les corps s’entrechoquaient mêlant sueur et bière, pour tenter d’apprécier le concert de plus haut sur la colline…
Rien à faire. je reste hermétique aux spectacles gigantesques.
Heureux malgré tout pour cet incroyable succès que je vivais par procuration dans l’amitié, je décidais de retourner à la Ruche, l’espace dédié aux arts de la rue. La décoration est la clef du succès. Je tiens pour une révoltante injustice que les plasticiens ne participent pas du régime de l’intermittence.
Quand quatre vingt dix pour cent des festivals que nous parcourons alignent les spectacles, comptant sur les comédiens pour changer le regard du public sur leur ville, ceux qui ont compris la portée de la beauté d’un site sont les écrins de nos propositions.
Je garde un souvenir ému de ce festival, à Rouillac. Les gens, passant une porte qui masquait l’entrée du village, découvraient une allée serpentant au milieu de sculptures de sable de Laurent Sandrin, puis se promenaient dans un agencement d’installations plastiques rivalisant de beauté. Des sculptures surgissaient des murs, s’enfonçaient dans les gazons, des portes de garages s’ouvraient sur des galeries, on empruntait des ruelles mises en lumière, des tunnels de tissus et de matières changeantes, et dans un silence admiratif, le public devenait contemplatif.
Oubliés les enfants suractifs, les parents irascibles, la course aux gradins, la fébrilité de la gratuité.
Une scénographie de qualité propose un voyage émotionnel complémentaire au comédien.
La scénographie, c’est un art de la rue. J’arrivais à la Ruche, où l’on accueillait les gens par un bonjour pour chacun, avant qu’ils se glissent dans un détour harmonieux de claustras en bois.
Le TSF sound system faisait face aux Quignons sur Rue, ouvrant une voie vers des barnums soignés aux tentures cossues.
Des tipis dressés ici et là exposaient les photos quotidiennes d’une talentueuse photographe in situ, un chapiteau, une arène de gradins, la signalétique concouraient à personnaliser le site.
On était ailleurs, on était chez nous. Comment en suis-je venu à faire de ce milieu le mien ?
Pourquoi des dizaines de milliers de personnes se pressent-ils devant la grande scène, quand seulement quelques milliers viendront ici ?
Comment pourrais-je expliquer à Stef la grandeur de nos héros, la beauté de notre histoire ?
Nous aussi nous avons nos stars, nos barons, nos figures. Nous avons nos légendes, notre culture commune.
Elle fait tellement pâle figure, elle est tellement petite, c’est une évidence ici.
Mais c’est elle qui nous anime. Nous sommes une famille. Mais une famille à part, dérisoire, iconoclaste.
Nous ne sommes pas l’art populaire, et ceux qui prétendent jouer pour le grand public se trompent.
Le grand public, il va voir Stef. Nous, nous avons notre public.
Celui-ci, nombreux mais plus rare, qui aime notre dimension, notre humanisme, nos couleurs et nos excès. Le soir, pendant qu’une pluie diluvienne rinçait le site, le bar du backstage étaient animé par la joie et l’énergie flamboyante des Miss trash, autour desquelles nous nous pressions.
Autour de moi, je voyais le sourire de Luc Amoros, Jipé des Colbocks en grande discussion avec un musicien d’Electric Ensemble, les Outre-rue trônant devant leurs bières belges tandis que Francis de Progéniture entraînait sa compagne dans un rock langoureux, les bottes dans la boue, sous la pluie. Patrick, radieux, avait un mot pour chacun.
Nous étions ensemble, festifs, bravaches, délurés, et je me sentais chez moi.
Je suis heureux que Stef ne soit pas venu.
Je n’aurais pas pu lui expliquer, pas plus que je ne me l’explique.
Nous sommes les artificiers d’une magie qui n’a pas de nom.

 

 

mail to Sans titre bandeau imperiale