Chouquette du 8 octobre : 5 bonnes raisons de faire de la fanfare !

Les Chouquettes c’est quoi ? C’est l’actualité hebdomadaire de la fanfare mise en LOL et en images « Paint », vous y retrouverez les infos sur le off, les dates, les répétitions, les projets, etc. Bonne lecture !

Salut les gens !

Au sommaire de la Chouquette n° 139 :
– 5 bonnes raisons de vous mettre à la fanfare et de vous inscrire aux ateliers que nous encadrons !
– des nouvelles de la réforme de l’assurance chômage

 

5 bonnes

  
1. Développe ta dextérité

Tel un 2be3 (mais avec un instrument qui brille) tu feras rêver ta famille et tes amis avec des morceaux et des chorégraphies millimétrés. 

À la différence des écrivains, des peintres ou des joueurs de pétanque les fanfarons(nes), durant leurs prestations, donnent en spectacle un corps avec lequel ils semblent être parfaitement à l’aise. Si les rockers ont l’apanage de la performance physique (pas de danse, saut dans la foule, poses christiques), les fanfarons(nes) séduisent par leur bon humeur et la proximité avec le public.

2. Développe ton esprit créatif

Le musicien incarne à la perfection le mythe moderne de l’homme libre et le/la fanfaron(ne) en est l’expression urbaine. En vous mettant à la fanfare vous vous tournerez vers la création et l’expression personnelle, sans que les contraintes quotidiennes (horaires de bureau ou aller chercher du pain) ne viennent perturber ce processus. Pendant que le reste de l’humanité se prend la tête avec des concepts relous du genre « crise économique », « comment doubler ses points Leclerc » ou autre, vous serez tel un fier macareux moine planant au-dessus de la mêlée, des poissons dans le bec, libre !

macareux moine

Résultat : jouer la carte du fanfaron reste une valeur sûre en soirée (mais pas chez le banquier).

Pourtant, cette histoire de créativité ne fonctionne pas pour tout le monde. Dans les faits, mieux vaut avoir l’air créatif que l’être vraiment. Ainsi vous pouvez garder votre poste d’intérimaire en 3/8 au centre de tri postal et continuer tranquillement à rembourser votre écran plat payé en 8 fois chez Consorama.

3- Musica powa

N’oubliez pas que le pouvoir émotionnel de la musique n’est pas nouveau : les publicitaires, les cinéastes, les chefs militaires et les dictateurs s’en servent depuis belle lurette. Pourquoi la musique nous touche-t-elle autant ?

Dans son livre De la note au cerveau, le neuroscientifique américain Daniel Levitin explique que, « grâce à l’imagerie cérébrale, on a découvert que si la musique sollicite presque toutes les régions du cerveau, les émotions qu’elle génère impliquent surtout des structures au cœur des régions primitives du vermis cérébelleux et des amygdales  – le siège des émotions dans le cortex. »

Sachez d’ailleurs qu’entre « 12 et 22 ans, notre cerveau connaît un développement neurologique rapide, et la musique que nous aimons pendant cette période semble s’incruster définitivement dans nos lobes. Lorsque nous formons des connexions neuronales en écoutant une chanson se crée une forte trace mnésique qui se charge d’émotions exacerbées dues en partie à un déferlement d’hormones de croissance propre à la puberté. Ces hormones disent à notre cerveau que tout est d’une extrême importance – et surtout les chansons qui composent la bande-son de nos rêves (et de nos hontes) d’adolescents. » (…)

« Ce feu d’artifice neuronal suffirait à lui seul à imprimer certaines chansons dans notre cerveau. Mais d’autres éléments interviennent pour graver pour toujours ou presque dans votre mémoire cette chanson passée pendant la boum de 4e ». Daniel Levitin, auteur de De la note au cerveau, souligne que la musique de nos années d’adolescence est fondamentalement liée à notre vie sociale. « C’est à cette période de notre jeunesse que nous découvrons de la musique seuls pour la première fois », a-t-il expliqué. « Souvent par le biais de nos amis. Écouter la musique qu’ils écoutent est une forme de revendication, une marque d’appartenance à un certain groupe social. Musique et sentiment d’identité fusionnent. »

Autrement dit, la musique est en contact direct avec nos émotions les plus archaïques, celles qu’il est impossible de contrôler, et balancer ce genre de phrase en soirée ou lors d’un dîner vous fera d’un coup d’un seul effacer l’image vieillotte et ringarde de la fanfare à moustaches de votre tonton Francis …

fanfare4. Devenez transgressifs

En ce début d’année scolaire, envoyez bouler les activités classique du type babimetone ou autre fouteubol ! Devenez vous-même et fanfaronez !

Le/la fanfaron(ne) s’est affranchi des règles sociales pour tracer son propre chemin. La musique rock est devenue banale, nul besoin désormais de décapiter des chauve-souris sur scène comme Black Sabbath ou d’y montrer son kiki comme Iggy Pop. La transgression est devenue la norme et dans un milieu où les vrais foufous sont devenus rares. Doublez tout le monde et faite bouger les lignes !

5. Rencontrez des gens !

Moins cher et socialement mieux vu que les meetics ou autres supermarchés de la drague en ligne, vous pourrez via la fanfare, vous faire de vrais copains ! Répétez pendant des heures dans une salle sans fenêtre pour ensuite aller jouer sous la pluie sur un marché qui pue : ça crée des liens ! Sans compter l’esprit corporatiste des fanfares qui fera que vous aurez toujours du monde pour vous aider à déménager ou à finir un cubi de rosé tiède !

cubi

inscription

C’est simple, on encadre des ateliers et des stages toute l’année et ça commence mardi 13 octobre : atelier fanfare de l’Université d’Angers ouvert aux étudiants et au personnel de l’Université, tous les mardis de 20h à 22h !

 

 

 

réforme

Vous souvenez-vous de nos actions de 2014 ? Petit rappel par ici : http://alagueuleduchval.fr/reforme-the-beginning

 

Voici de bonnes nouvelles !

« Il est bien des choses qui ne paraissent impossibles que tant qu’on ne les a pas tentées » (André Gide)
Le Conseil d’État a pris sa décision : il annule la convention d’assurance chômage agréée par le ministre du travail en 2014 à compter du 1er mars 2016.  En clair, la justice estime que Pôle Emploi et l’agrément de François Rebsamen sont HORS-LA-LOI. Le document intitulé « Pôle Emploi, Zône de non-droit » -que nous avions donné à Valls, Pellerin et Rebsamen lors de la clôture des tables de concertations- n’a jamais porté aussi bien son nom. C’est une grande victoire politique. Pour la toute première fois, une convention est annulée sur le fond. Concrètement, cela signifie que les décisions prises par les syndicats signataires sont illégales. Parmi toutes les requêtes déposées, le Conseil d’État en a retenu trois :
* Les indus ou trop-perçus : la convention actuelle d’assurance chômage permet à Pôle Emploi de récupérer directement les sommes versées à l’allocataire et jugées indues. Or, le Conseil d’État estime que les partenaires sociaux n’ont pas compétence pour confier à Pôle Emploi ce pouvoir de se faire justice soi-même. En effet, toute contestation du chômeur (Pôle Emploi prélevant souvent ces sommes à tort) devrait interdire à Pôle Emploi de le prélever. Or ce n’est pas le cas, la somme est créditée et l’allocataire doit ensuite faire preuve de son bon droit pour la récupérer. Ceci est ILLÉGAL.
Cette première décision a un effet immédiat très concret : si Pôle Emploi vous prélève de l’argent pour ce qui est estimé être un trop perçu, vous avez  la possibilité de demander que les sommes récupérées vous soient rendues, le Conseil d’État estimant qu’elles vous ont été prélevées à tort.
* Le deuxième point, très emblématique, porte sur les sanctions liées au non-respect des obligations déclaratives des chômeurs. En l’état actuel, quand un chômeur travaille une journée et oublie de la déclarer, Pôle Emploi ne la prend pas en compte pour le calcul de ses futurs droits. Or, un grand principe de l’assurance chômage est que chaque journée travaillée compte pour l’ouverture des droits. C’est pourquoi le Conseil d’État a décidé d’annuler ce principe. Cette deuxième décision a un effet immédiat concret : toutes les heures déclarées même tardivement devront être prises en compte. Ainsi, si aujourd’hui 5 octobre 2015 vous avez oublié de déclarer des heures concernant le mois de juillet dernier, vous pouvez le faire et Pôle Emploi devra les comptabiliser.
Pour rappel, nous n’avons cessé de dénoncer ces deux premiers points directement liées à l’histoire de Djamel Chaar, qui s’était immolé par le feu devant une agence pôle emploi de Nantes. Il avait déclaré tardivement des heures travaillées et avait subi cette double peine : Pôle Emploi qui avait versé des indemnités pendant ses jours travaillés lui réclamait des indus, mais ses jours déclarés trop tard n’étaient pas pris en compte pour son ouverture de droits. Cette injustice est enfin terminée.
* Le troisième point concerne le différé d’indemnisation pour les chômeurs du régime général. Ce dernier consiste à reporter dans le temps le versement des allocations chômage, notamment en tenant compte des indemnités de licenciement versées par l’employeur. Lorsque ces dernières sont déterminées a posteriori par le conseil de prud’hommes, cela peut exposer l’allocataire au risque de devoir rendre les sommes perçues. Aujourd’hui, ce différé peut atteindre 180 jours, soit six mois. Le Conseil d’État a mis en avant l’inégalité induite par ce système, puisque les salariés, compte tenu de leur ancienneté et de la taille de leur entreprise, ne peuvent pas prétendre aux mêmes niveaux d’indemnités de licenciement. Ce troisième point provoque l’annulation de la convention. Toutefois, contrairement au deux précédents, il n’est pas applicable maintenant, mais à partir du 1er mars 2016.
Il est à noter que c’est précisément ce point qui avait entrainé pour la première fois la non signature de la CGC (Confédération Générale des Cadres).
Le Conseil d’État demande à ce qu’une nouvelle convention soit signée et agréée pour le 1er mars 2016 en tenant compte de ces points de justice.
Myriam El KHOMRI -la nouvelle ministre du travail- a déclaré : « Il appartient aux partenaires sociaux, gestionnaires de l’assurance chômage, de proposer les modifications techniques nécessaires à la convention de façon à ce qu’un nouvel arrêté d’agrément puisse être pris dans les meilleurs délais. »
Non madame, il ne s’agit pas de « modifications techniques ». Il s’agit de sommes prélevées illégalement, d’ouvertures de droits non reconnues, de différés d’indemnisations illégaux, de chômeurs qui ne peuvent plus se loger, se nourrir. Il s’agit de renégocier une convention d’assurance chômage digne pour que tous les chômeurs soient indemnisés et de créer un rapport de force afin que cette victoire politique volontairement minimisée par l’État et Pôle Emploi débouche sur des négociations prenant en compte nos propositions.

 

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